Entrevue : Comment choisir sa thermopompe

thermopompe

 

Entrevue avec:

Sebastien GroulxSébastien Groulx

Directeur, produits résidentiels

Le Groupe Master

Sébastien Groulx cumule plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de la distribution de produits de climatisation et de chauffage. Il est diplômé en mécanique du bâtiment et a  développé ses compétences en gestion au HEC et à l’ÉTS. Il a débuté sa carrière en occupant des postes de représentant technique et s’est joint à l’équipe du Groupe Master en 2006 en tant que représentant technique externe. Depuis 2009, il occupe le poste de directeur de produits pour la division résidentielle, poste qui lui a été attribué grâce à ses vastes connaissances des produits, du marché et des technologies.

 

Q1. Nous avons tous entendu des promesses trompeuses au sujet d’économies d’électricité réalisées avec des thermopompes. Comment peut-on faire ses calculs pour comparer un chauffage et une climatisation standards par rapport à une thermopompe, en termes de recouvrement d’investissement?

On paie pour se climatiser, c’est clair. Il n’y a pas d’économies à faire pour se climatiser, seulement des dépenses. Pour voir les économies d’électricité qu’on peut réaliser grâce à une thermopompe, il y a un calculateur sur le site Web de Master qui s’appelle le « Calcul d’économie d’énergie ». On entre des données comme le type de maison, l’année de construction, la superficie. On clique sur le bouton « Calculer » et ça nous donne le montant en dollars d’économies annuelles approximatives en période de chauffage pour plusieurs appareils, ainsi que la capacité en BTU requise.

Avec les plus récentes thermopompes, on peut chauffer à une plus basse température, comparé aux appareils plus vieux. Les économies sont donc encore plus intéressantes qu’il y a dix ans.

Le recouvrement d’investissement se fait en 5 à 10 ans, dépendamment du système, de l’usage, du type de maison, de plusieurs facteurs. C’est la combinaison de ces facteurs qui détermine si le recouvrement se fait plus ou moins rapidement.

 

Q2. Pourquoi pas un climatiseur?

Comme j’ai dit tout à l’heure, on paie pour se climatiser. En plus, cela ne dure pas longtemps. Alors c’est assurément plus intéressant d’avoir aussi le chauffage.

 

Q3. Quel est le niveau sonore d’une thermopompe par rapport à une climatisation?

Le niveau est similaire si l’on parle d’un modèle bibloc ou split en termes de climatiseur. En fait, c’est la même chose, c’est-à-dire que le niveau sonore d’une thermopompe va de 25 à 40 décibels.

 

Q4. Quels sont les avantages et les inconvénients d’une thermopompe air-air?

L’avantage d’une thermopompe air-air c’est qu’elle est très facile d’installation. Qu’on ait des conduits ou pas, ça s’adapte facilement. Ça fait 40 ans que la technologie existe. C’est une technologie éprouvée et les entrepreneurs qualifiés ont eu le temps d’acquérir de l’expérience avec ces thermopompes.

Il n’y a pas vraiment d’inconvénients. Le seul inconvénient que je vois c’est qu’une thermopompe air-air est volumineuse à l’extérieur.

 

Q5. Et quels sont les avantages et inconvénients d’une thermopompe air-eau?

Quand on parle d’une thermopompe air-eau, on parle de la géothermie.

Il y a plusieurs avantages. Une thermopompe air-eau est très, très éco-énergétique. Elle s’adapte facilement aux conduits du système actuel, ou bien au système d’eau chaude. La thermopompe air-eau est plus souvent utilisée pour la construction neuve à cause de ses coûts d’installation.

D’ailleurs, les coûts d’installation sont le plus grand, et peut-être le seul, inconvénient de ce genre de thermopompe car ils représentent 30 000 $ à 60 000 $.

 

Q6. Comment déchiffrer les sigles?

La première chose à vérifier est si le produit est approuvé par le CSA (l’Association canadienne de normalisation). La deuxième chose : s’il s’agit d’un produit Energy Star. Ces deux accréditations sont bonnes pour le Canada. Donc, ça veut dire que les produits sont certifiés selon des normes assez strictes et uniformisées. Par exemple, le symbole Energy Star indique un produit à rendement énergétique optimal comparé à un modèle classique.

À part de ces deux accréditations, il y a quelques cotes de performance des thermopompes à regarder.

Il y a le HSPF (CPSC en français). Ça veut dire le coefficient de performance saisonnier en période de chauffage. Plus la cote est élevée, plus l’appareil est efficace en mode chauffage, donc plus les économies sont élevées. Pour atteindre les normes Energy Star, ça doit être plus de 7,1.

Ensuite il y a l’EER. C’est le coefficient d’efficacité frigorifique, qui représente l’efficacité énergétique de l’appareil en mode froid sur une base annuelle. Energy Star exige un ratio de 12,0 au minimum.

Et il y a le SEER (TRÉS en français). Il s’agit du taux de rendement énergétique saisonnier. Il mesure l’efficacité énergétique de l’appareil pendant une saison de climatisation. La cote doit être au moins 14,5 pour atteindre les normes Energy Star.


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1 commentaire … Lisez-nous et suivez-nous

  1. Gaston Parizeau

    C’est absolument vrai que si l’on veut se climatiser, il va falloir payer, comme dit l’article. Pour les gens comme moi, qui ne supportent pas trop de chaleur, ça en vaut la peine. C’est possible, par contre, de limiter les dépenses que l’on doit faire pour rester en confort.

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