Le marché de l’immobilier au Québec se stabilise graduellement. Après une importante effervescence entre 2010 et 2012 qui a contribué à sortir la province de la crise financière, la croissance du secteur immobilier a doucement ralenti pour retourner vers un équilibre.
L’effet de saturation qui a suivi les mises en chantier massives a contribué à créer un marché d’acheteurs, où l’offre excède la demande. Dans ce contexte, l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) prévoit que le nombre de mises en chantier en 2015 reculera d’environ 3 %, par rapport à 2014.
Cela ne signifie pas l’absence de maisons neuves sur le marché, mais plutôt un ralentissement des développements ainsi qu’une redéfinition des types de projet pour mieux répondre à la demande de la population québécoise.
Accession à la propriété
Pour éviter la formation et l’éclatement d’une bulle immobilière qui aurait grandement nui à l’économie québécoise, la province a été soumise, au cours des dernières années, à un resserrement des règles entourant les prêts hypothécaires. Entre autres, la période d’amortissement maximale a été réduite à 25 ans, ce qui a eu une influence considérable sur les mensualités, et conséquemment sur le pouvoir d’achat des ménages.
Bien que les taux d’intérêt généralement bas soient, quant à eux, avantageux pour les acheteurs, ces derniers se tournent davantage vers des habitations plus abordables et plusieurs doivent plutôt se contenter du marché locatif.
Considérations financières
Dans le cas des ménages qui ont un revenu suffisant pour accéder à la propriété, les types d’habitations qui connaissent la plus grande popularité sont ceux qui sont moins dispendieux.
Ceci explique en partie que le marché des condos et celui des multiplex soient plus dynamiques que celui des maisons unifamiliales. En observant les tendances des dernières années, on remarque que les maisons de ville, les multiplex et les maisons neuves semi-détachées représentent un marché plus stable que celui des maisons isolées.
Cela s’explique par leur prix plus abordable ainsi que par les économies que ces types de propriétés permettent de faire. Ces habitations jumelées permettent de réduire les coûts de chauffage et d’entretien, puisque leur superficie est plus petite que celle des maisons isolées et que l’entretien peut être soumis à des économies d’échelle en collaborant avec les voisins. Il est donc probable que les maisons les plus populaires en 2015 soient des habitations groupées.
Développement de la banlieue
De plus, on remarque qu’un nombre grandissant de ménages migrent vers la banlieue, ce qui encourage les constructions neuves sur toute la couronne de Montréal, telles que les maisons neuves à Lanaudière, par exemple.
Cet engouement pour les municipalités en périphérie de la ville s’explique en grande partie par les prix considérablement plus bas que ceux des propriétés sur l’île de Montréal.
De plus, les municipalités des régions concentrent de plus en plus d’efforts à la solidification de leur économie et les emplois sur leur territoire se multiplient. Cette tendance encourage encore davantage les projets de constructions neuves en banlieue et permet d’y recevoir les ménages qui quittent la ville.







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