Le crowdfunding, un mode de financement qui ne cesse de se développer
Le crowdfunding, ou investissement participatif, se décline aujourd’hui de bien des manières. On retrouve cette pratique alternative à travers de nombreux domaines, de la production artistique aux placements immobiliers. Ainsi, de Kickstarter à Homunity, des plateformes dédiées ont vu le jour sur internet, et séduisent chaque jour toujours plus d’investisseurs.Zoom sur une pratique en vogue.
Aux origines du financement participatif
Si le crowdfunding connaît un véritable essor depuis ces dernières années, ses premières manifestations remontent à bien plus loin que cela. La création de la Statue de la Liberté, notamment, a donné lieu à une levée de fonds collective !
Mais c’est bien plus récemment, avec l’apparition d’internet puis le démarrage de la transition digitale, que cette pratique a explosé. C’est d’abord dans la sphère créative que des plateformes en ligne ont vu le jour. Des artistes, concepteurs vidéoludiques ou cinéastes ont ainsi proposé leurs projets sur des sites tels Kickstarter. En s’appuyant sur les financements prodigués par des communautés fidèles, ces créateurs peuvent faire aboutir leurs projets sans passer par les voies de financement traditionnelles.
En retour, le contributeur peut recevoir gratuitement un exemplaire de la musique ou bien du film créé grâce à son apport. C’est le principe du don contre don.
Le crowdfunding immobilier et entrepreneurial
Progressivement, la sphère professionnelle s’est emparée du phénomène. On a ainsi pu voir l’apparition du crowdfunding immobilier, qui consiste à participer au financement d’un projet de construction immobilière. Concrètement, un promoteur soumet son projet sur une plateforme dédiée, et peut ainsi compléter son apport personnel. En retour, les participants perçoivent des loyers ou les bénéfices de vente une fois les biens construits, en fonction du montant de leur contribution.
On a aussi pu assister à l’apparition du crowdlending et du crowdequity. Le crowdlending désigne toutes les opérations d’investissement participatif visant à intégrer le capital d’une société. En faisant l’acquisition de parts et donc en s’ouvrant le droit à percevoir des dividendes. Cette pratique permet à de nombreuses start-ups et PME de voir le jour et de traverser leurs premières années d’existences plus sereinement. Si le risque est élevé, le jeu en vaut la chandelle lorsque le projet devient pérenne.
De son côté, le crowdequity consiste à prêter de l’argent de manière collaborative aux entreprises concernées. Un moyen utile pour les entrepreneurs d’investir dans de nouveaux équipements ou de développer leur activité sans avoir à passer par les établissements bancaires. Pour les contributeurs, c’est notamment l’occasion de participer activement à leur économie locale.
Vers un essor de l’économie alternative ?
Le boom connu par le crowdfunding traduit une volonté de plus en plus prégnante de s’affranchir au moins partiellement des voies de financement classiques. En effet, permettre à des acteurs privés et des particuliers de participer directement au développement de projets particuliers limite l’emprise des organismes prêteurs sur l’aboutissement de ces projets.
Ces nouveaux modes d’investissement profitent à la foi aux investisseurs et aux porteurs de projets qui en bénéficient. Ils sont rendus possibles par la démocratisation d’internet, qui facilite considérablement l’accès à l’information, aux transactions ainsi que la mise en relation entre les différents acteurs.
Une telle tendance est à rapprocher de l’économie du partage, qui connaît elle aussi un certain engouement depuis quelques années. Les consommateurs, conscients du danger écologique, savent désormais qu’il n’est plus nécessaire de posséder un bien pour en jouir pleinement.
Les plateformes dédiées à la mise en relation entre particuliers sont d’ailleurs en plein développement. Covoiturage, vente en ligne ou encore jobbing ne constituent que quelques exemples des possibilités offertes par le web. De son côté, le financement participatif fait partie intégrante des transformations vécues par nos habitudes de dépense et de consommation.
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